
8 mars 1009 - Paru dans Facebook, Lise Tremblay Thibodeau
Léa Roback, le goût de l'action
Date de diffusion : 24 octobre 1993
Léa Roback, le goût de l'action
Date de diffusion : 24 octobre 1993
Léa Roback est née à Montréal en 1903 dans une famille d'immigrants juifs polonais. Lorsqu'elle est toute petite, ses parents déménagent à Beauport près de Québec où ils administrent le magasin général. Elle grandit donc dans la seule famille juive de ce village canadien-français. À la maison, elle parle le yiddish avec ses frères et sœurs, mais elle s'exprime en français avec ses compagnes canadiennes-françaises et étudie en anglais à Québec.
Dans cette entrevue qu'elle accorde à l'âge de 90 ans, Léa Roback, vieille dame espiègle et pétillante, raconte son enfance et le goût de voyage qui a animé sa jeunesse.
En 1925, voulant « tâter le pouls de la vie », Léa Roback part pour l'Europe, d'abord en France puis en Allemagne. Léa étudie dans le Berlin des années folles où elle assiste au théâtre ouvrier de Bertold Brecht, aux concerts, aux opérettes, mais aussi à la montée du nazisme. C'est à cette époque que commence son engagement au sein du Parti communiste. Trouvant le Parti socialiste trop tempéré, son goût de l'action la fait adhérer à une cellule communiste de l'Université de Berlin. Juive, communiste et étrangère, Léa est menacée par la situation politique en Allemagne : ses professeurs lui conseillent de rentrer chez elle.
De retour à Montréal en 1932, Léa Roback continue à travailler avec le Parti communiste local et ouvre la première librairie marxiste de la ville, rue Bleury, à deux pas du Gesù. Parmi les clients qui fréquentent la librairie figure le médecin Norman Bethune. Les rafles de police y sont fréquentes, les livres à couverture rouge sont même confisqués. En 1936, Léa Roback fait son entrée à l'Union internationale des ouvriers du vêtement pour dames comme directrice de l'éducation. Dès l'année suivante, elle participe à l'organisation de la grève des 5000 ouvriers de l'industrie textile.http://archives.radio-canada.ca/societe/syndicalisme/dossiers/1177-6422/
Léa Roback est née à Montréal en 1903 dans une famille d'immigrants juifs polonais. Lorsqu'elle est toute petite, ses parents déménagent à Beauport près de Québec où ils administrent le magasin général. Elle grandit donc dans la seule famille juive de ce village canadien-français. À la maison, elle parle le yiddish avec ses frères et sœurs, mais elle s'exprime en français avec ses compagnes canadiennes-françaises et étudie en anglais à Québec.
Dans cette entrevue qu'elle accorde à l'âge de 90 ans, Léa Roback, vieille dame espiègle et pétillante, raconte son enfance et le goût de voyage qui a animé sa jeunesse.
En 1925, voulant « tâter le pouls de la vie », Léa Roback part pour l'Europe, d'abord en France puis en Allemagne. Léa étudie dans le Berlin des années folles où elle assiste au théâtre ouvrier de Bertold Brecht, aux concerts, aux opérettes, mais aussi à la montée du nazisme. C'est à cette époque que commence son engagement au sein du Parti communiste. Trouvant le Parti socialiste trop tempéré, son goût de l'action la fait adhérer à une cellule communiste de l'Université de Berlin. Juive, communiste et étrangère, Léa est menacée par la situation politique en Allemagne : ses professeurs lui conseillent de rentrer chez elle.
De retour à Montréal en 1932, Léa Roback continue à travailler avec le Parti communiste local et ouvre la première librairie marxiste de la ville, rue Bleury, à deux pas du Gesù. Parmi les clients qui fréquentent la librairie figure le médecin Norman Bethune. Les rafles de police y sont fréquentes, les livres à couverture rouge sont même confisqués. En 1936, Léa Roback fait son entrée à l'Union internationale des ouvriers du vêtement pour dames comme directrice de l'éducation. Dès l'année suivante, elle participe à l'organisation de la grève des 5000 ouvriers de l'industrie textile.

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